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Par Marc JOINEAU

 

         La Verrerie de COUVILLE est-elle l’ancêtre des célèbres glaceries de TOURLAVILLE actuellement située sur la commune de LA GLACERIE ?

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Quelques documents attestent que des verriers étaient installés au Breuil dans la première partie du XVIéme siècle. Pierre de Belleville qui en était le propriétaire l’a transférée à BRIX et il semblerait que plus tard l’activité se soit poursuivie à TOURLAVILLE.

 

Les familles nobles de COUVILLE seront encore plus tard en relation avec la glacerie de TOURLAVILLE puisque c’est l’oncle de Louis LUCAS sieur de Saint Luc, Richard Lucas de Néhou qui inventa le verre blanc et la méthode de couler les glaces à miroir (1656).

 

Extrait de l’ouvrage de Eugène BOIVIN faisant allusion à la Verrerie de Couville. Autour de LA GLACERIE de TOURLAVILLE. Édité en 1929. Par Eugène BOIVIN.

 

Extrait de la première partie : LES VERRERIES DU COTENTIN. « La Verrerie de COUVILLE l’aïeule du Cotentin ».

 

Les débuts de l’industrie du verre dans le Cotentin.

Verreries oubliées.

« Malgré l’absence de documents antérieurs au XVIéme siècle, il n’est pas douteux que l’existence de verreries dans la forêt de BRIX ou à ses abords, ne soit plus anciennes……..….il faut arriver au milieu du XVIéme siècle pour trouver un texte relatif à la première verrerie connue dans le Cotentin : il s’agit d’un acte de vente passé à COUVILLE , le 14 novembre 1547, en la verrerie du dit lieu ».

 

La Verrerie de COUVILLE.

Pierre de Belleville.- Quel était le propriétaire de cette verrerie ? La notice de M.Avoine sur la famille de Belleville nous renseigne à ce sujet : un acte de vente passé en juillet 1548 devant Me Guiffart et son collègue, tabellions à Cherbourg , fait mention de « noble homme Pierre de Belleville, écuyer, demeurant à COUVILLE, en la verrerie du Breuil .»

 

Les rares vestiges de sa verrerie.- Il existe encore aujourd’hui à COUVILLE un hameau portant le nom, légèrement modifié, de Breil ; (1) il ne comprend que deux petites maisons situées à 250 mètres au nord-est de la bifurcation des routes Cherbourg-Bricquebec et de Couville -Saint-Martin le Gréard.

L’abbé Tardif dans son livre paroissial de COUVILLE, manuscrit conservé par son successeur, M Regnault signale que des vieillards de son temps avaient recueilli près de là, dans les fossés des champs, des globules de terre et de verre fondus ensemble. M Avoine ajoute que l’auteur du manuscrit lui avait déclaré en 1881, « qu’assez récemment, l’on y a trouvé des débris de gros verre dans quelques champs environnants ». Le temps ayant fait son œuvre, des recherches effectuées sur place en 1926 ne m’ont pas permis de trouver trace de ces vestiges.

Cependant, le plan cadastral de COUVILLE (2) situe l’ancienne verrerie à 350 mètres à l’est des deux maisons du Breil : un terrain, figuré sous le N° 4 de la section A se nomme « la Verrerie » et il est vraisemblable que Pierre de Belleville avait établi là sa fabrication.

L’abbé Tardif affirme que l’existence de la verrerie de COUVILLE n’aurait été qu’éphémère et elle aurait été transférée à BRIX en 1553. Cette dernière date doit être rectifiée : en effet dans son intéressant journal, où il rapporte fidèlement jusqu’aux moindres événements de sa vie quotidienne, le sire de Gouberville, Gilles Picot, écrit déjà, à la date du 19 septembre 1549 : « Je m’en vins par La Vente où je trouve Belleville qui faisoyt cyer les fougères ». Si sa verrerie avait encore fonctionné à COUVILLE, on ne s’expliquerait pas que de Belleville eût fait couper à trois lieues de là la fougère qui lui était nécessaire. Nulle part , Gilles de Gouberville, dont le journal commence au 25 mars 1549, ne fait allusion à la verrerie de COUVILLE ; l’installation des Belleville à BRIX paraît donc être quelque peu antérieure.

 

La rectification d’Eugéne BOIVIN n’est peut être pas justifiée car Gilles de Gouberville peut faire allusion à un lieu-dit « la vente »  situé à Brix mais aussi au bois de la vente situé sur la commune de Breuville et qui n’est pas très éloigné de COUVILLE.

 

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(1)livre édité en 29, le nom original semble figurer sur le cadastre de 1935.

(2) cadastre de 1802 car l’ouvrage en question date de 1929 et le cadastre a été rénové en 1935.

Hameau du Breuil.jpg
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