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1816 - Le retour de la monarchie

LES COUVILLAIS PRÊTENT ALLÉGEANCE A LOUIS XVIII

 

        Le rôle d’imposition mobilière établi début 1792 ( l’un des rares documents de cette époque existant en mairie) nous laissait supposer que LUCAS de COUVILLE avait émigré puisqu’il n’avait pas payé sa contribution tout comme le sieur ROULAND curé de la paroisse.

      Or nous les retrouvons en 1816 signataires avec la majorité de la population d’un document d’allégeance à la famille des Bourbons qui viennent de succéder à Napoléon après Waterloo. Ce document en lui-même n’a rien d’original, un tel texte à du circuler dans la majorité des communes puisque Gilles PERRAULT dans son ouvrage qui retrace l’histoire de Sainte Marie du Mont le mentionne.

    « Nous , soussigné, protestons hautement, en face du ciel et de la terre, que la mort de sa Majesté Louis XVI, roi de France et de Navarre, de sainte et glorieuse mémoire, a été le plus exécrable de tous les crimes, tristes fruits des principes impies et séditieux introduits et professés en France par une minorité factieuse.

        Nous reconnaissons que les fléaux versés sur notre malheureuse patrie en sont la juste punition et pour expier, autant qu’il est en nous, un pareil attentat et donner au monde le gage de la seule réparation qui soit maintenant au pouvoir des hommes, nous nous empressons de réitérer le serment que nos députés, fidèles interprètes des sentiments de la nation, viennent de prêter en notre nom au pied du trône de notre roi LOUIS XVIII, légitime successeur de nos roi LOUIS XVI et LOUIS XVII. En conséquence, nous promettons, pour nous et nos descendants, que nous serons fidèles à l’illustre race des Bourbons, tant qu’elle existera ; que jamais nous reconnaîtrons pour nos rois légitimes que les princes qui en seront issus et à qui l’ordre de primogéniture en aura imprimé le caractère. Nous le jurons devant Dieu et devant les hommes, que le nom français se perde dans l’oubli plutôt que de trahir le serment de l’honneur ».

 

Arrêté par nous maire de Couville.

Le 15 février 1816.

D Lucas de Couville.

 

S’il avait émigré Lucas de Couville avait dû bénéficier des amnisties de Bonaparte, d’autant plus qu’à cette époque le maire n’était pas élu par le Conseil Municipal, mais désigné par le Préfet représentant du gouvernement.

Nous constatons que parmi les signataires nous retrouvons le nom de familles encore représentées à Couville ou dans les environs à la fin du XIX éme siècle :

 

COMPERE, VILLOT, DORANGE, ORANGE, PESNEL, BIHEL, LE MARIE, LE CONNETABLE, MARTIN, LAUNEY, VOISIN, LECOURT, HAMEL, SAMSON etc…

 

Il est à noter que chaque chef de famille devait apposer sa signature. En cas de refus il s’exposait à de sévères sanctions.

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