L'église
→ Le portail de l'église fin XIXème siècle
Extrait de "La Normandie monumentale et pittoresque, édifices publics, églises, châteaux, manoirs, etc.. Manche,Partie 2", A. Montier, 1899,p.11
Source :https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6480990w/f17.item.zoom
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Couville semble avoir été très tôt le siège d'un pôle religieux influent.
Certains auteurs considèrent même que l'église de Couville fut une de ces églises-mères qui se distinguaient par leur importance des oratoires ruraux qui parsemaient les campagnes avant l'invasion viking (IXe siècle).
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Sur l'église de Couville, nous n'avons aucun document écrit qui soit antérieur au XIIe siècle. Un certain nombre de chartes, la plus ancienne étant une fondation d'Adam de Brix datée de 1144, citent l'église Sainte-Marie de Couville, donnée, avec les églises de Brix et des églises voisines, à l'Abbaye de Saint-Sauveur-le- Vicomte .
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Il est fort probable que l'édifice actuel ait remplacé une église plus ancienne.
Les fonts baptismaux (12ème siècle)
→La cuve baptismale, quadrangulaire, repose sur cinq colonnettes simples, l'une au centre et les autres sous les quatre angles .
Le flanc est figure un dragon, le flanc ouest, des arcatures, le côté nord, une étoile à cinq branches, et le côté sud, une fleur stylisée à quatre pétales ou un entrelacs dans un cercle. Elle figure sur la liste des objets classés au titre des Monuments Historique depuis le 13 avril 1905.
→Ces fonts sont probablement contemporains de l'église romane qui existait au 12ème siècle.
Selon Jeanne Thiébot les motifs de ces fonts figureraient une sorte de résumé symbolique de l'histoire du monde, de la Création à l’Église chrétienne.
Il s'agirait en quelque sorte d'un rébus théologique qui se déchiffrerait ainsi :
1
3
4
2
1-Le cercle figurerait Dieu, l'éternité. L' entrelacs serait l’œuvre de la Création, Dieu ayant remplacé le chaos par l'ordre, l’harmonie.
2-Le dragon représente la chute dans le mal, le péché d'Adam.
3-Le pentacle symbolise l'Ancien Testament
4-Les trois arcades figurent l’Église du Christ
Les travaux du XVIII ème siècle
L'édifice fut restauré en plusieurs endroits au cours du XVIIIe siècle. En matière de documentation nous pouvons nous référer aux compte rendus des visites archidiaconales de 1690 à 1761 ainsi qu'au manuscrit de l'abbé Tardif qui semble t'-il a eu accès des documents aujourd'hui disparus.
LA TOUR
La tour,en bon état en 1690 ,menaçait ruine en 1703 et les deux cloches étaient cassées. Des travaux ont du être menés car en 1718 furent fondues de nouvelles cloches. En 1737/38 l'orage causa de grands dégâts sur la tour et le chœur. Selon l'abbé Tardif une réunion des « notables » de la paroisse eu lieu le 30 mars 1738 pour décider la reconstruction de la tour . Celle-ci fut engagée aussitôt comme en témoigne la visite archidiaconale de 1738 . Le visiteur constata que le cimetière était « mal fermé par rapport aux bois que l'on abat et autres matériaux que l'on apporte pour réédifier la tour».
LES CLOCHES
Des cloches sont fondues en 1718 (visite archidiaconale)
Trois nouvelles cloches sont fondues en 1788 pour un cout de 1675 livres (2 de ces nouvelles cloches furent enlevées durant la Révolution)
Deux cloches acquises en 1827 par souscription paroissiale : l'une pèse 700 livres et l’autre 500 livres. (1,75 franc la livre) : fondues par les frères Grente de Hambye.Arrivés en 1780 de Lorraine, nomades comme leurs confrères de l’époque, ils finissent par édifier un atelier.Leurs cloches ornent nombre de clochers manchois et s’exportent même aux États Unis.Malheureusement, la fonderie ne leur survécut pas.
HORLOGE
Achetée vers 1808 fournie par les frères Leneveu fabricants de Quettetot
LA NEF
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Le pavé
Comme dans beaucoup d'églises du royaume se posait le problème des inhumations apud ecclesiam (à l'intérieur des églises) qui nécessitaient de remuer le sol de l'église et posait des questions hygiène. Entre 1753 et 1777 vingt deux personnes sont inhumées dans l'église (6 femmes, 16 hommes) dont trois explicitement dans le chœur : deux de la famille seigneuriale de Couville, Lucas et Jacques Marie qui fut curé de Couville (installé en 1746).
La visite de 1702 relaie la plainte faite que certaines personnes prennent la liberté de se faire inhumer dans l'allée du milieu de la nef ce qui la rend fort difforme "...pourquoi avons fait défense à l'avenir d'y enterrer aucune personne et si quelqu'un était assez hardi pour le faire avons ordonné qu'il sera exhumé et mis dans le cimetière."
En 1714 la nef avait besoin d'être pavée. Le visiteur de 1718 jugea l'allée de la nef assez "malpropre".
1722
Nous avons vu la couverture de la nef qui a besoin de réparation. Nous avons enjoint au trésorier en charge d'y faire une prompte réparation afin d'éviter un plus grand désordre.
1733
« Avons trouvé le cimetière assez bien fermé, la nef nous a paru avoir besoin d’être réparée. Le sr curé nous a dit que l'on doit un marché pour y travailler. Le chœur nous a paru assez décemment tenu ainsi que les ornements et linges servant au divins mystères.
1753
Le pavé de la nef est en bon état.
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La couverture
LE CHŒUR
Le chœur fut prolongé en 1753.
A l'autel de la Vierge est placée une statue qui jouit dans le pays d'une certaine réputation.
L'exécution de cette statue est bonne, quoiqu'un peu maniérée: les draperies semblent indiquer la
fin du XVIe siècle. Elle a été donnée à l'église, en 1776, par M. Fouques ,curé de la paroisse (cette statue était dans sa famille depuis plus de 200 ans (4445)).
La Normandie monumentale et pittoresque, édifices publics, églises, châteaux, manoirs, etc.. Manche 1re [- 2e] partie. [...]p.12
BMS : En 1762 un dais est acheté pour un montant de 90 livres. La même année ont été donnés la niche du Saint-Sacrement et le tableau du maître-autel. (BMS → ces objets sont aujourd'hui à Flottemanville Hague (4445) revoir problème d edate : Tardif:1778, BMS 1762
1768-1769 : deux arcades sont démolies et une nouvelle est construite avec les matériaux des anciennes (Tardif-comptes).
1770 : le lambris de la nef a été refait.(Tardif-comptes).
LA SACRISTIE
Construite en 1753.
LA CHAIRE
Fabriquée en 1778 par Pierre Mathieu le Roy d'Urville, peinte par M. Henry vicaire et donnée par M. Fouques curé
Mathieu Pierre Leroy (c'est Pierre Mathieu)
Reliques
Dans cette boite en fer blanc reposent les reliques de Saint Gaud, évêque de Lisieux et de deux martyrs, Chrétien et Simplicien.
Celles-ci ont été reconnues véritables par Pierre Dupont de Poursat, évêque de Coutances (de 1807 à 1835) le 11 février 1833.
Source : Archives départementales de la Manche (Archives paroissiales : cote 300 J 47/4)